Perce-oreilles : valoriser son action pour le jardin
Il y a des perce-oreilles dans mon jardin ! Ami ou ennemi des récoltes ? Ce gourmand apprécie certains fruits mûrs des vergers… mais pour les potagers, c’est indiscutablement un précieux allié. Il s’agit donc d’orienter son action pour tirer parti de son aide.
Le perce-oreille (Forficula auricularia) est un insecte nocturne tout à fait inoffensif pour les humains – et même pour leurs oreilles. Mais son penchant pour les fruits mûrs et sucrés qu’il aime ronger ne le rend pas forcément bienvenu sur les pêchers et les abricotiers. Il peut aussi croquer les pétales de certaines fleurs. C’est toutefois un ami du jardinier sur les poiriers et les pommiers où il dévore les pucerons, les psylles et les œufs de nombreux insectes qui peuvent nuire aux récoltes. Dans un jardin-potager, l’action du perce-oreille est aussi précieuse pour les mêmes raisons : si on le trouve réfugié entre deux feuilles en lavant la salade, ce n’est pas son attrait pour le légume qui l’a conduit là, mais sa prédilection pour les pucerons. Respect, donc.
Un pot pour cibler les pucerons
On peut cibler l’action bénéfique pour le jardin des perce-oreilles en offrant à ce petit nocturne un abri pour le jour. Prendre un petit pot de fleurs en terre cuite, le remplir de paille pas trop serrée et fermer avec un filet ou un peu de grillage. On pose ensuite le pot à l’envers, comme une cloche, en laissant un peu d’espace pour le passage des perce-oreilles. On peut aussi le suspendre à un arbre fruitier, en le gardant un contact avec une branche. Grâce à ce dispositif, on peut valoriser le travail du perce-oreille pour défendre ses légumes. On peut aussi « collecter » les perce-oreilles dans un pêcher ou un abricotier pour les déplacer ensuite là où il y a des pucerons à dévorer – depuis le rosier jusqu’au poirier.
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