Des haies adaptées à mon jardin
Thuyas et laurelles manquent d’originalité, mais comment faire pour me protéger du regard des voisins ? Il existe plusieurs espèces d’arbustes indigènes qui ne perdent pas leur feuillage en hiver.
C’est indiscutable, les thuyas et les laurelles contribuent à la banalité des jardins, car ces essences omniprésentes étaient largement à la mode, il y a encore quelques années. Ces végétaux exotiques de peu de valeur ont certes l’avantage d’être brise-vue, et ce toute l’année. Mais ils ont aussi des inconvénients : ils n’offrent aucun intérêt pour la biodiversité. Pire, les laurelles ont un caractère envahissant et leurs graines et leurs feuilles contiennent des composés de cyanure et peuvent entraîner des intoxications, y compris pour les animaux de compagnie.
Il existe de belles alternatives grâce à plusieurs espèces d’arbustes indigènes sauvages au feuillage persistant : le buis, l’if et le houx. On peut aussi opter pour une variété horticole de troène commun (Ligustrum vulgare ‘atrovirens’) qui garde son feuillage si l’hiver n’est pas trop froid. Cet arbuste, facile en tout sol et de croissance rapide, offre une belle floraison parfumée durant l’été. Et sans oublier le charme, un grand classique des haies indigènes : ses feuilles sèches restent sur les branches jusqu’à la repousse des nouvelles feuilles au printemps.
De nombreux choix possibles
On peut aussi opter, du moins par endroits, pour une haie aux feuilles caducs – avec des essences comme le noisetier, le chèvrefeuille, l’aubépine, l’épine-noir, l’églantier – qui laissera entrer le soleil dans la maison en hiver et protégera des regards dès le printemps, au moment où il fait bon séjourner dans le jardin.
Dans tous les cas, rien n’oblige à avoir une haie uniforme tout autour du terrain. Il est possible de garder des thuyas là où un écran visuel est réellement indispensable et les remplacer ailleurs par une variété d’arbustes indigènes sauvages et diversifiés.